Marie-Pierre CHAZELLE

Le Plan Deeptech vise à faire de la France le moteur européen de la deeptech. Mais la France a-t-elle vraiment besoin d’un plan Deeptech ?

Deeptech est un mot que l’on n’a pas fini d’entendre. Si le terme deeptech n’est utilisé que depuis quelques années, les startups deeptech, elles, font partie intégrante du paysage technologique depuis des décennies. Citons par exemple Devialet. Créé en 2007, ce fleuron technologique français protégé par environ 200 brevets a su s’imposer comme la référence mondiale du son. Autre pépite française : Sigfox. Depuis 2009, le champion de l’IoT, a créé le plus important réseau mondial d’objets connectés. Et aujourd’hui, l’Hexagone ne compte pas moins de 1 500 startups à forte intensité technologique. À elles seules, ces entreprises ont créé plus de 10000 emplois directs.

Alors, pour renforcer cet écosystème essentiel à la compétitivité de la France, le gouvernement a lancé, en janvier dernier, le Plan Deeptech. Doté de 1,3 milliard d’euros il vise à faire de la France une référence mondiale de la Deeptech.

Plan Deeptech : 5 ans pour faire de la France le leader européen de la deeptech :

Opéré par Bpifrance, la Plan Deeptech doit faire émerger et croître la pépite deeptech française.
Concrètement, il permet :

• d’assurer un continuum de financements au service de l’innovation de rupture ;
• d’augmenter le montant des investissements en fonds propres dans ces entreprises ;
• de développer l’accompagnement autour de programmes d’accélération en lien avec l’écosystème de valorisation, ainsi que la formation à l’entrepreneuriat.

Désormais, les objectifs sont clairs. Avec le Plan Deeptech, Bpifrance souhaite :

• doubler le nombre de startups basées sur des innovations technologiques de rupture, issues des laboratoires de recherche
• multiplier par 4 les levées de fonds ;
• diviser par deux les délais de négociation de licence ;
• multiplier par 2 le nombre de femmes CEO.